Si vous arrivez dans l’univers du BDSM, peut-être n’avez-vous jamais entendu parler d’un switch BDSM. On vous rassure tout de suite, cela n’a absolument rien à voir avec la console de la marque japonaise Nintendo. D’ailleurs, on n’est pas certain que la firme japonaise accepterait ce genre de jeu, mais on n’est pas expert dans ce domaine. Notre univers est plutôt la domination et la soumission. On vous propose donc de vous faire une petite formation sur le switch BDSM.
Qu’est-ce que le Switch dans le milieu du BDSM ?
Tout le monde sait que dans le milieu du BDSM, vous pouvez trouver des personnes soumises et d’autres dominatrices. Maintenant, cela serait bien mal connaître ce milieu, que de penser que vous êtes soit l’un, soit l’autre. Vous pouvez également être switch.
Pour faire simple, cela vous permet de prendre le rôle de dominateur certains jours et soumis certains autres. Vous l’avez compris, être switch ne vous cantonne pas dans un rôle. Vous pratiquez l’alternance.
Attention n’allez pas croire qu’être switch est uniquement réservé aux personnes qui débutent dans ce milieu et qui n’ont pas choisi leur camp. Pour beaucoup, ce mode de fonctionnement permet de varier les plaisirs, et même selon les dires de certains, de mieux comprendre ce que leurs soumis peuvent ressentir. Enfin et pour en finir avec cette définition, une personne switch peut être aussi bien être un homme qu’une femme, car bien souvent cela se pratique en couple.
En quoi le switch peut aider à s’épanouir ?
Il faut savoir que cette pratique divise au sein de la communauté BDSM. Les réfractaires à cette pratique estiment que pour bien remplir son rôle, il faut être à 100 % d’un côté ou de l’autre de la barrière.
Dans l’univers du BDSM, on est censé être des personnes ouvertes et pas fermées sur une seule pratique. De plus, il ne faut pas croire qu’une personne switch va passer de dominant à dominer en plein milieu de la soirée. Cela n’aurait absolument aucun sens. Cela pourrait même avoir des effets néfastes sur la relation de confiance qui lie le dominant à son soumis.
Comme on vous le disait dans le paragraphe précédent, cela autorise à la personne d’explorer de nouveaux horizons, avec la possibilité de les faire découvrir ensuite à d’autres. Alors même si le sujet est souvent tabou, n’oubliez pas que le plaisir s’obtient en partageant cette relation avec votre partenaire, que vous soyez soumis ou dominant.
Quelles pratiques et jeux faire quand on est dominant ou soumis ?
On ne va pas ici vous faire une liste des jeux possibles à faire avec votre partenaire. Sachez que ce type de relation repose avant tout sur la confiance et le plaisir partagé entre les deux protagonistes. Aucun dominant ne se lancera dans un jeu sans un accord verbal de son ou sa partenaire. De plus, cela dépend de votre expérience. Il faut bien commencer un jour et les pratiques évoluent au fil du temps, si vous souhaitez qu’il en soit ainsi.
Maintenant que cette mise au point est faite, on va vous donner quelques idées de pratiques pour les switch.
- Le déni d’orgasme : il est important de bien connaître son partenaire pour cette pratique, sans quoi l’expérience risque de tourner court. Il vous suffit simplement de masturber ou d’offrir du plaisir à votre partenaire et de vous arrêter juste avant que ce dernier atteigne l’orgasme. Vous pouvez répéter l’opération aussi longtemps que nécessaire. Vous pouvez aussi augmenter la difficulté chez les hommes, en obligeant le soumis à porter une cage de pénis. Bander sera alors difficile et douloureux.
- Les hard limits : Là encore, vous devez bien connaître votre partenaire de jeu pour connaître ses limites et l’aider à les dépasser. Ainsi, si la personne ne s’est jamais fait sodomiser, vous pourrez l’y amener. Bien entendu, cela se fait progressivement. Vous pouvez commencer par introduire un doigt délicatement, après application d’un gel. Ensuite, ce sera deux doigts, pour finir avec un gode ou votre sexe si vous êtes un homme. Tout ne se fait pas forcément le même jour non plus. Sachez aussi que ces limites hautes peuvent varier énormément d’un individu à l’autre. J’aurais aussi pu vous parler de fist ou de golden showers pour les plus expérimentés.
- La roulette de wartenberg : si vous débutez dans le BDSM, on vous conseille ce petit ustensile médical créé par un neurologue. On vous laisse chercher sur internet, pour voir à quoi cela ressemble. Il suffit de promener cette roulette sur toutes les zones sensibles de votre partenaire. Vous verrez qu’elles peuvent être nombreuses.
Un homme soumis est-il forcément émasculé ?
Il faut savoir que la soumission sexuelle est, et reste, un jeu à visée érotique. Cela n’interfère absolument pas dans la vie réelle. Par exemple, une femme peut très bien être dominante avec ses soumis. Par contre, au travail, elle peut être très humaine.
On ajoutera enfin que certains soumis ne sont absolument pas des personnes dociles dans la vie courante, bien au contraire. Elles ont juste besoin de lâcher prise face aux responsabilités.
Peut-on être switch quand on est en couple ? Comment le gérer ?
Comme on vous le disait, dans le paragraphe sur la définition d’un ou d’une Switch, il y a plusieurs options possibles. Vous pouvez être dominant et dominer dans un couple ou avec une tierce personne. S’il s’agit d’un couple, là encore, tout se joue dans la communication. Vous pouvez prévoir des périodes où vous serez dans la peau d’un dominant (ou d’un soumis) ou simplement définir que pour votre prochaine soirée, vous avez envie d’être l’un ou l’autre. Il s’agit avant toute chose d’une question d’envie. Il existe des couples qui font cette alternance de rôle tous les 15 jours.
Nos conseils pour réussir au mieux son switch BDSM
On l’a déjà dit et on le redit ici, un ou une switch ne peut pas (et ne doit jamais) changer de position au moment d’une séance avec son partenaire. Le Switch n’est absolument pas un tabou, ni une obligation. Vous devez vous écouter et écouter également les besoins, ainsi que les envies de votre partenaire de jeu. On ne vous apprend sans doute rien, puisque la communication et l’écoute sont la clé d’une bonne relation amoureuse, qu’elle soit BDSM ou non.
